Ecrivain de langue Française, talion’h kaärd est apparu lentement, autour des années 1995, progressant dans le corps de l’auteur à pas feutrés pour ne plus faire qu’un, parfois. Après des études en Histoire de l’Art qui ne lui ont rien apporté de plus qu’une insatisfaction à s’exprimer et un regard pessimiste sur la durabilité des choses, talion’h kaärd s’engage dans un travail de photographies argentiques au quotidien. Pollué sûrement par ses études en archéologie, il reste obsédé par les constructions et les habitats, persuadé un peu naïvement, à la manière des anciens voleurs d’âmes, qu’il garde sur pellicule la seule trace tangible du passage de l’être humain sur la Terre.

Parallèlement à ce travail sur l’instantané, talion’h kaärd écrit de petits textes accompagnants parfois l’ambiance délabrée de ses univers. Naviguant entre onirisme et futurisme, il décide un jour de recontextualiser plusieurs textes afin d’en faire un corpus qui se tienne. Le travail littéraire sur le long terme semble alors lui convenir et talion’h kaärd rejoint un atelier d’écriture de sa région, lui permettant d’explorer, par des lectures croisées et le dynamisme du groupe, les environnements perméables de l’écriture.